L'héritage de l'exil chez les descendants d'exilés politiques chiliens est complexe. La "mémoire d'exil" perd progressivement son rôle central dans les trajectoires des nouvelles générations.
Actes du colloque européen organisé par l'association Génériques à la Maison de l'Europe à Paris les 11 et 12 décembre 2012. Ce colloque avait pour objectif de développer la connaissance sur le patrimoine de l'immigration ainsi que d'interroger et de croiser les pratiques de ceux et celles qui y travaillent au niveau local, national, transnational et européen. Il a également permis de se pencher sur les enjeux liés au patrimoine de l'immigration et sur la place accordée à l'immigration dans les politiques patrimoniales en France et en Europe.
Depuis un demi-siècle, les flux migratoires n'ont cessé de se développer entre l'Amérique latine et l'Europe. La révolution cubaine, l'avènement de la dictature chilienne et le sort des exilés latino-américains ont ému les populations européennes qui se sont montrées particulièrement accueillantes. Mais dans le contexte de crise économique actuelle, les représentations changent et c'est à présent vers l'Amérique latine que se tournent certains Européens en quête d'une vie meilleure.
Après quelques réflexions historiographiques sur les liens entre famille et entreprise, l'auteur étudie les micro-dynasties dans les entreprises immigrées. Analyse de l'organisation du travail dans un contexte de parenté et des dilemmes et pratiques de transmission de l'affaire.
L'originalité de cet ouvrage est de situer l'analyse de l'immigration sur la longue durée. L'étude des différentes générations d'origine étrangère démontre notamment l'efficacité conjuguée des facteurs d'assimilation et d'intégration (école, mariage mixte, sport, travail...), malgré les obstacles sociaux et la xénophobie. En fait, les difficultés que connaissent un certain nombre de familles étrangères pourraient ressembler à celles des classes populaires en général. L'auteur met à jour les angoisses récurrentes de la société française qui conduisent soit à faire de l'immigré un bouc émissaire, soit à basculer dans une interprétation à l'américaine où les « facteurs ethniques » expliqueraient les faits sociaux.
L'auteur tente de réfléchir sur le sens fondateur se manifestant dans l'acte de transmission; transmission d'un nom, d'une culture, de valeurs. Selon lui, si l'acte de transmission n'a pas lieu peuvent se produire alors des ruptures et des conflits entraînant la mort imaginaire ou réelle d'un individu ou d'une collectivité. Il propose de réfléchir à une véritable éthique de la transmission; transmission non du pareil mais du différent.
Ce dossier consacré à l'éducation interculturelle est constitué de quatre parties : Repères, Pratiques, Paroles, Ailleurs comme ici. Les nombreux articles mettent en avant l'importance de l'éducation interculturelle aujourd'hui et insistent sur la nécessité de sortir du piège de l'identification à une culture d'origine. La notion de culture est requestionnée dans ce dossier qui insiste plus particulièrement sur sa transmission.
De l'Algérie à la France, à travers les parcours professionnels des enfants de parents immigrés algériens, les parcours sociaux de ces familles sont retracés et analysés. Les individus interviewés tout au long de cette enquête ont pour caractéristique d'être aujourd'hui en France des cadres ou des entrepreneurs. A partir de ce statut professionnel, l'une des hypothèses principales consiste à vérifier l'incidence des transmissions familiales dans les parcours sociaux réalisés au sein de la société française. Différentes pratiques sociales, telles que l'union matrimoniale, la sociabilité, la participation associative, les mobilités résidentielles et professionnelles, ont été analysées afin d'étudier la construction de ces trajectoires. Parallèlement, des « choix » ont dû être opérés (changement éventuel de nationalité, relations à l'Algérie, etc.) en fonction des parcours réalisés par ces individus dans la société française et de la représentation qu'ils se font de ceux de leurs parents. L'approche intergénérationnelle est dès lors privilégiée, à travers les espaces-temps considérés, afin de saisir les constellations familiales et sociales à partir desquelles s'élaborent les cheminements sociaux.
Fondé sur une enquête minutieuse, cet ouvrage rend compte de la multiplicité et de la diversité des pratiques religieuses - normatives, mais aussi accommodées à la modernité - des juifs de France. Ce reflet du vécu et de l'expression d'une identité passe par la description précise des rituels (scandant le cycle de vie, l'année, le quotidien des juifs pratiquants) et des prescriptions alimentaires et sexuelles. Les auteurs y ajoutent une approche des pratiques séculières, politiques et culturelles, constitutives des particularismes juifs, entre autres des organisations politiques et des diverses associations contribuant tant à l'encadrement communautaire qu'à la transmission du judaïsme.
Cet ouvrage, destiné à un public scolaire, présente la famille tsigane et sa place dans la société tsigane : famille comme ciment de la communauté; les alliances chez différents peuples tsiganes (Roms, Manouches, Gitans); le rôle social des femmes; la famille comme cellule économique; l'éducation des enfants.
Les Arméniens arrivés en Argentine à partir des années 1910 se concentrent en majorité dans la ville de Buenos Aires et dans la zone suburbaine. Le contexte arménien qui détermine son émigration involontaire, le contexte argentin, l'insertion dans l'espace urbain et le travail sont les thèmes de l'analyse. Avec pour objectif de reconstituer la mémoire collective, élaborant une manière particulière de s'intégrer sans oublier, ils ont fondé les principales institutions communautaires - politique, culture, sport et églises régionales, écoles, organisations bénévoles. Ils veulent préserver leur identité au moyen de la transmission de la langue et de la culture arménienne.
S'appuyant sur l'enquête de l'INED menée en 1992 sur les conditions de vie des immigrés algériens, espagnols, portugais en France et de leurs enfants, l'auteur étudie, par une approche comparative, les trois types de trajectoire et d'insertion sociale qui s'en dégagent. Il s'interroge en particulier sur les modalités de la transmission de l'héritage familial et sur celles de la construction de l'identité (rupture ou reproduction) qui en découlent. Les relations familiales, la vie affective et l'insertion sociale par l'emploi, considérées comme déterminant dans les choix d'appartenance identitaire, sont analysées.
Cette recherche visait à rendre compte des changements intervenus entre générations de femmes turques et marocaines en Flandres et à Bruxelles. Sont abordés ici les sujets suivants : aspects démographiques en lien avec le choix du partenaire ou conjoint, la nuptialité, la fécondité et la contraception; l'intégration linguistique et économique via le niveau de scolarité, la connaissance du néerlandais ou du français, le contact avec les belges, les relations de travail; les orientations quant à la socialisation des enfants; les attitudes quant aux comportements des hommes et des femmes et le rôle des femmes dans la famille et dans la société; la dimension religieuse et la sécularisation.